L’Alsace-Lorraine dans l’histoire nationale
L’Alsace et la Lorraine – pour beaucoup et aujourd’hui encore – sont unies et parfois confondues dans l’expression Alsace-Lorraine, qui fait écho au triste destin qu’elles ont partagé après la défaite française de 1871 dans l’histoire nationale.
Deux provinces écartelées ;
Strasbourg en croix, Metz au cachot ;
Sedan, déserteurs des mêlées
Marquant la France d’un fer chaud ;
Le Traité de Francfort enlève en effet à la France le Bas-Rhin et le Haut-Rhin alsaciens, et en Lorraine, la majeure partie du département de la Moselle d’alors, presque deux arrondissements de la Meurthe aujourd’hui disparue et deux cantons des Vosges…
Ces annexions constituent un nouveau territoire de l’Allemagne, la Terre d’Empire Elsaß-Lothringen, avec Strasbourg pour capitale.
Les populations vont se replier sur elles-mêmes pendant près d’un demi-siècle, préservant ainsi leur particularisme, tandis qu’en France se forge le mythe de l’Alsace-Lorraine ;
Cette expression s’ancre dans le langage parce que le drame demeure présent dans les mémoires et dans les cœurs ;
la République Française restaurée en fait un culte national et entretient l’attente de la Revanche.
De 1940 à 1944, nos provinces sont de nouveau germanisées, et de façon plus drastique qu’entre 1871 et 1919
Parce qu’ils ont le plus souffert, parce qu’ils ont été pour la France à la pointe du combat, les Alsaciens et les Lorrains n’ont jamais été plus près du cœur de la nation.
Aussi, en 1949, la France et l’Allemagne font-elles de l’Alsace le symbole de leur réconciliation en choisissant Strasbourg comme siège du Conseil de l’Europe.
L’Alsace dans l’histoire de Rueil-Malmaison
L’Amicale naîtra d’un cheminement historique beaucoup plus ancien.
1635
Frappée par les rigueurs du très catholique empereur germanique, la bourgeoisie protestante de Colmar profite de l’arrivée des Suédois, alliés de la France pour restaurer son culte et regagner sa prépondérance au sein de la cité. Colmar, comme d’autres cités alsaciennes, recherche la protection de Louis XIII, roi catholique d’un état tolérant. Seule de toutes, elle obtiendra du roi la garantie d’un traité.
En août, au château du Val de Ruel que le Cardinal de Richelieu vient d’acquérir un Traité dit de Ruel les est signé par lequel Louis XIII prend la cité de Colmar sous sa protection et lui garantit ses privilèges, ses libertés et ses droits.
1935
A l’occasion du tricentenaire de ce traité, la ville de Colmar baptise une de ses voies Rue de Rueil.
1967
La ville de Rueil baptise Avenue de Colmar un tronçon communal de la route nationale 190. Des danseurs en costumes alsaciens qui accompagent la délégation officielle apportent à cette manifestation une note folklorique fort appréciée du public, particulièrement des Rueillois nés en Alsace, invités aux cérémonies après recherches sur les listes électorales.
Certains pensent aussitôt à une Association des Alsaciens de Rueil.
1981
Une Alsacienne, conseillère municipale, reprend l’idée de réunir dans une amicale les originaires de l’Alsace et de la Moselle.
1982
Première réunion de tous ceux, Alsaciens d’origine ou de naissance ou encore sympathisants qui « souhaitaient depuis longtemps que cette nouvelle association provinciale soit crée dans (leur) ville ».
Les plus jeunes alors parmi les 150 premiers cotisants, la présidente et le trésorier actuels de l’Amicale qui va vers son 30e anniversaire.
Très vite ensuite, les 57, les 54, les 55 et les 88 intéressés par les manifestations ambitieuses de l’Amicale seront admis : le titre donné – Amicale des Alsaciens et Lorrains le permettait ; puis progressivement, voisins et amis sans avoir à faire état de leur lieu de naissance.
Les statuts précisent d’ailleurs que servir l’Alsace ou la Lorraine, c’est surtout faire connaître ces provinces à ceux qui n’en sont pas originaires…